Nos expérimentations de compostage chez l'habitant et sur des sites de compostage décentralisé nous ont montré qu'il était important de comprendre le fonctionnement naturel des biodéchets avant de se lancer dans des opérations trop techniques ou des déplacements énergivores.
L'essentiel pour nous est de laisser les matières organiques évoluer de la même façon qu'elles le feraient laissées à l'air libre sur un sol forestier vivant: elles perdent de l'humidité et sont colonisées par des espèces spécialisées dans leur dégradation: champignons, bactéries, micro-faunes et lombrics.
Nos silos reproduisent ces conditions naturelles d'aération, de mélange avec des fibres carbonées et d'obscurité.
En présence permanente d'oxygène les biodéchets gagnent en température et peuvent perdre une bonne proportion de leur humidité (l'eau représente 70 à 80% du volume des épluchures).
Pour notre site de compostage nous voulons mettre en place un système sans dépense électrique de réseau et sans dépense d'eau liée au nettoyage des contenants pour biodéchets. Les silos sont mis en rotation douce par simple action de la gravité sur une rampe, ce qui permet aux lombrics d'agir tranquillement.